Robert Farelly (1894-1972) Pasteur de l'Eglise baptiste. - Rédacteur en chef de "La Solidarité sociale"
Nous avons déjà assuré la réédition numérique des ouvrages suivants :
Grâce suffisante (1970) ; Chemin solitaire (1961)
« LA BRÈCHE DANS LE MUR » est un Roman historique .
Ouvrage de 1961 sur les persécutions des protestants au XVIème siècle dans les Pays-Bas .
Pierre Brully ou Brusly (en latin Petrus Brulius), ancien dominicain, réformateur protestant né à Mercy-le-Haut vers 1515 / 1520 et mort à Tournai le 19 février 1545 (p136) . Il fut brûlé vif en place publique .
Ferdinand Alvare de Tolède, de son nom complet espagnol Fernando Álvarez de Toledo y Pimentel, (1507- 1582) troisième duc d'Albe, duc de Huéscar et Grand d'Espagne, issu d'une des familles les plus distinguées du royaume de Castille, est un aristocrate espagnol des règnes de Charles Quint et de Philippe II, qui a notamment exercé les fonctions de vice-roi de Naples et de régent des Pays-Bas espagnols au début de la guerre de Quatre-Vingts Ans. Il a joué un rôle important dans les guerres menées sous le règne de Charles Quint. Sous Philippe II, il est chargé en 1567 de rétablir l'ordre aux Pays-Bas et devient gouverneur général à la place de Marguerite de Parme. Il semble d'abord connaître le succès, marquant les Néerlandais par les nombreuses condamnations à mort prononcées par le Conseil des troubles, surnommé « Conseil de sang » ; mais à partir de 1572, le soulèvement dirigé par Guillaume d'Orange commence à s'implanter dans plusieurs provinces : le duc d'Albe est rappelé en 1573 et remplacé par Luís de Zúñiga y Requesens.
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Postface : Après une recrudescence des persécutions, en particulier sous la direction du duc d'Albe (gouverneur de 1561 à 1513), qui fit exécuter plusieurs milliers de protestants, une ère de liberté s'étendit sur le pays (= Les Pays-Bas) . Guillaume d'Orange, dit le Taciturne, qui était devenu l'un des chefs éminents des calvinistes, avait levé résolument l'étendard de la résistance aux oppressions. Le 23 janvier 1519, les Pays-Bas du nord se constituèrent en une république calviniste indépendante, dénommée les Provinces Unies.
Bon nombre de villes des Pays-Bas du sud, gagnées également à la Réforme : Anvers, Bruges, Bruxelles, Gand, Matines, Tournai, Ypres, etc... adhérèrent à cette union. C'était, enfin, la disparition du Tribunal de l'inquisition, des bûchers, et l'avènement de la liberté de culte pour les protestants.
Hélas, une nouvelle vague de persécutions ne tarda pas à suivre. Furieux de voir les Pays-Bas peuplés d'hérétiques, le roi Philippe II d'Espagne, résolut de reprendre par la force les territoires où toute activité de l'inquisition avait été suspendue. Il chargea de cette opération Alexandre Farnèse, un de ses meilleurs généraux. Celui-ci fit méthodiquement la conquête, une à une, des villes devenues protestantes. Tournai, vaillamment défendue par Christine de Lalaing (en l'absence de son mari, le prince d'Epinoy) ainsi que par le seigneur d'Estrayelle, capitula le 30 novembre 1581, après deux mois de siège. Puis, ce fut au tour d’Ypres, de Bruges, de Gand (11 septembre 1584), et de Bruxelles (10 mars 1585).Enfin, le bastion d'Anvers, capitula le 16 août 1585 après 13 mois de lutte, tandis qu'Ostende se rendait le 20 septembre 1604 après plus de 3 ans de siège.
Cependant, malgré la poursuite de la guerre, les Espagnols furent dans l'impossibilité de reconquérir le reste du pays. Ainsi, tandis que le nord des Pays-Bas (Hollande, Zélande, Frise, etc...) restait aux mains des calvinistes, le sud du pays (la Belgique actuelle) repassait sous l’autorité du très catholique roi d'Espagne, puis des archiducs Albert et Isabelle. Les protestants furent à nouveau mis hors la loi et les persécutions recommencèrent. Néanmoins, en excellent diplomate, le gouverneur espagnol Alexandre Farnèse accorda aux protestants le droit de quitter la Belgique. Ceux-ci émigrèrent en masse. 100.000 d'entre eux quittèrent le pays en l'espace de quelques mois, dont 35.000 rien que pour Anvers.
Pour ceux qui restèrent, les potences furent à nouveau sorties de leurs remises et les bûchers bientôt allumés. Certains protestants furent tout simplement expulsés sans autre dommage que la perte de leurs biens. Ce régime de persécutions dura pendant plus de 180 années, jusqu'en 1781. Ainsi, le nombre des protestants, traqués de toutes parts, diminua au point de disparaître presque complètement. Mais, malgré les persécutions, plusieurs noyaux se maintinrent : à Tournai, et tout près, à Rongy ; à Maria-Horebeke ; à Hodimont, etc... Ils existent encore aujourd'hui.
Par contre, de l'autre côté de la frontière, les exilés, ou créèrent des communautés wallonnes ou flamandes, ou s'intégrèrent dans les communautés existantes.A un voyageur visitant les Pays-Bas actuels, il arrive que ce soit à Bréda, à Amsterdam, à La Haye, à Dordrecht ou ailleurs encore, de se trouver devant un grand temple, portant l'inscription suivante en français « Eglise wallonne ». C'est une de ces églises, où dimanche après dimanche, des descendants des émigrés wallons du XVIème siècle, continuent à se réunir pour rendre leur culte à Dieu, dans leur langue d'origine. Ils se souviennent avec reconnaissance de leurs ancêtres et se rappellent que les sacrifices de ces derniers n'ont pas été accomplis en vain, puisqu'aujourd'hui, grâce à leur fidélité, ils possèdent un flambeau de valeur, qui, transmis de génération à génération, est venu jusqu'à eux.