Ouvrage publié en 1974 aux Editions CROIRE et SERVIR
N°43-44-45 ;
Georges Hadjiantoniou a vécu au Canada où il a exercé le ministère pastoral, mais il est né en Grèce, à Smyrne en 1904. Après des études de droit à Athènes, il devient avocat. Il exerçait cette profession depuis une dizaine d’années lorsqu'il fut appelé à défendre un petit groupe de chrétiens évangéliques à Alexandrie dans la Grèce du Nord, jugés pour leurs convictions religieuses .
Profondément remué par la foi de ces gens simples, G. Hadjiantoniou est bientôt amené à fermer son cabinet d’avocat pour devenir prédicateur de l'Evangile. Il part alors en Grande-Bretagne où il poursuit des études théologiques à Cambridge, d'abord, puis à Edimbourg.
Revenu en Grèce, il devient pasteur de la Seconde Eglise évangélique d'Athènes où il prononça les messages qui font l'objet de ce Carnet.
Avant-propos de l’auteur : Les questions eschatologiques — c’est- à-dire ce qui concerne le devenir du monde et celui de l’homme après la mort — ont toujours attiré l’attention de l’homme. La mort est une grande et obscure énigme pour le genre humain. Malgré tous les efforts déployés, nul n’a pu donner une réponse satisfaisante aux questions qu’elle pose. La possibilité d’une vie au-delà de la tombe et les conditions de cette vie, ce sont là des problèmes qui suscitent toujours un intérêt non seulement très vif, mais parfois passionné. C’est pourquoi les textes de la Parole de Dieu, relatifs aux questions eschatologiques, ont attiré l’attention de nombre de ceux qui fouillent les Ecritures.
Mais précisément cette quête d’informations est à l’origine des plus grands abus vis-à-vis de la Parole de Dieu. Les Témoins de Jéhovah, avec leurs théories et leurs blasphèmes, représentent un cas frappant de tels abus, mais ce ne sont pas les seuls. D'autres, et parmi eux des chrétiens pieux, consciemment ou inconsciemment ont essayé d'arracher de la main de Dieu ses secrets pour l'avenir. Il s'est même produit ce phénomène invraisemblable que des Eglises se divisent et des chrétiens se tournent le dos, les conclusions des acrobaties prophétiques des uns ne concordant pas à celles des autres.
Un résultat plus affligeant peut-être encore découle de cette situation. Puisque l'ensemble des questions eschatologiques — qui, selon l'Ecriture, constituent « l'espérance bienheureuse » de l’Eglise — est sujet à querelles, n'est-il pas préférable d'éviter d'en parler ? Ainsi, un grand nombre de croyants connaissent mal ce qu'implique cette espérance puisqu'elle est rarement prêchée dans nos chaires.
C'est dire dans quel sentiment profond de ma responsabilité j'ai entrepris cette série de prédications sur de tels sujets. Mais en même temps, une grande joie et une vive reconnaissance envers Dieu remplissent mon cœur. En effet, ce chapitre particulier de sa Parole constitue pour les siens une abondante source de consolation et d’encouragement. Ces prédications ont été prêchées au début de l’année 1953 dans la seconde Eglise évangélique grecque d’Athènes. Elles sont publiées dans la forme où elles ont été prêchées avec les imperfections mais aussi la spontanéité de la parole dite. Ma prière est que le Seigneur de ce si beau monde à venir qui est devant nous veuille bien Utiliser cet humble effort pour apporter à plusieurs cœurs le message d’espérance qu'il contient. G. H.