Biographie de Léonard Bréchet
AVANT-PROPOS — Je crois que je suis le plus heureux de vous tous...
S’adressant à ses amis, ainsi parlait un malade totalement sourd, prisonnier la nuit et une partie de la journée d’une cuirasse respiratoire, privé de ce que chacun associe spontanément au mot de bonheur. Ce cri de joie jaillissait de ses lèvres quelques heures avant sa mort.
Déception, souffrance, crainte, révolte face à l’injustice et à la solitude de l’individu noyé dans l’anonymat d’un monde mécanisé, sont aujourd’hui à l’ordre du jour. En nous livrant le secret d’un bonheur authentique et durable, qui ne croule pas quand frappe l’épreuve, le témoignage de Léonard Bréchet est de saison. En le lisant, qui saura écouter ?... Une mélodie est à capter, la vraie « mélodie du bonheur ». Elle chante la présence et l’amour de Celui qui a promis à ses compagnons de route de marcher avec eux jusqu’au terme du voyage, même au travers du feu.
La vie des croyants aussi s’inscrit souvent dans un contexte d’insatisfaction et de confusion. Plusieurs éprouvent la nostalgie d’une vie chrétienne plus féconde, d’une communion entre enfants de Dieu plus vivante, plus transparente. Cette soif, Léonard l’a connue, et son attente n’a pas été vaine. Il a redécouvert la Source, et il y a bu à longs traits. «Vous savez beaucoup de choses sur Jésus, mais lui, vous ne le connaissez pas», déclarait le Sadhou Sundar Singh, des Indes, lors de sa visite dans nos pays christianisés, au début de ce siècle. Léonard aurait pu approuver ce diagnostic lorsque, découvrant mieux la misère de son propre cœur, il a été entraîné par l’Esprit saint dans une connaissance toujours plus profonde du Sauveur.
Parmi les données historiques de la vie de Léonard Bréchet, un choix a été opéré. Ce choix ne fait pas de ce livre une biographie au sens classique du mot mais souligne une vérité essentielle : la vie chrétienne n'est pas d'abord l'adhésion à des formules doctrinales, mais une marche avec le Christ vivant.
Si vous demandez quel est celui qui, gravement malade, s’est déclaré le plus heureux des hommes, je vous répondrai: il ne s'agit ni d'une personnalité transcendante, ni d'un théologien éminent, ni d'un prédicateur à l'éloquence brillante. Mais la valeur d'une vie ne tient-elle pas avant tout à la mesure de l'action de Dieu en elle ?
Léonard Bréchet, certes, a laissé des œuvres qui le suivent, mais en premier lieu il a été un humble pèlerin aux côtés du Ressuscité. Parfois il a trébuché, mais son Seigneur était là pour le relever. Et il l'a employé, merveilleusement. Léonard a trouvé une telle joie dans cette marche que, sa vie durant, il a cherché à y entraîner le plus grand nombre possible: enfants et adultes, Européens et Africains. A l'instar de Wesley, le célèbre revivaliste anglais du dix-hui¬tième siècle, il répétait sans se lasser: « Je vous recommande mon Sauveur ». A leur tour, les pages qui suivent n'ont d'autre but que de vous le recommander.
Vous l'avez compris: ce n'est pas un homme que nous voulons mettre en valeur. Léonard le premier en aurait été attristé. L’homme est toujours petit. Seul le Seigneur est grand. Puisse le lecteur le voir, Lui, et commencer la route avec lui; ou, s’il y marche déjà, la continuer, en compagnie de tous les autres pèlerins, le cœur brûlant d’un amour neuf. Car «pour que le monde trouve la foi, il faut que l’Eglise retrouve son feu ». Claire-Lise DE BENOIT.
Témoignage chrétien
TABLE DES MATIÈRES Introduction 7 Avant-propos 11
Dix fois plus 15 Première rencontre avec le Ressuscité 17
Jésus lui dit: Va! 25 «Je connais tes œuvres, mais...» 32
Alors ses yeux s’ouvrirent 39 Aussitôt, il se leva 48
Avec les autres disciples 61 Terre d’Afrique que j’aime 75
Il raconta ce qui lui était arrivé en chemin 90
Marchant avec lui, Jésus lui parlait 99
Au milieu du feu, mais pas seul 119
Pour le dernier passage, mon enfant, suis-moi 134
Références bibliques et renseignements complémentaires 139
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