Ouvrage de 1978 Editions L’Eau-Vive, Genève ; 220p
Le dur combat d’une jeune tétraplégique contre l’adversité.
Préface : Isolée, prise à part, qu’est-ce qu’une minute
? Une mesure de temps, tout simplement. Il y en a soixante dans une heure,
mille quatre cent quarante en une journée. A dix-sept ans, plus de neuf
millions de minutes avaient déjà
Et pourtant, sur un certain plan cosmique, cette seule minute
restait unique. Dans ses soixante secondes fut condensée plus de signification
que dans tous les millions de minutes qui avaient tissé mon existence
jusque-là.
Tant d'actions, de sensations, de pensées, de sentiments se
trouvèrent concentrés dans ce fragment de temps l Comment puis-je les décrire ?
Comment les cataloguer ?
Je me souviens très clairement des détails de ces quelques
douzaines de secondes — secondes destinées à changer mon existence pour
toujours. Et cela, sans avertissement ni prémonition.
Ce qui arriva le 30 juillet 1967 fut le commencement d’une
incroyable aventure que je me sens poussée à partager à cause de tout ce
qu’elle m’a fait apprendre.
Oscar Wilde a écrit : « Dans ce monde, il n’y a que deux tragédies.
L’une est de ne pas obtenir ce que l’on désire, et l’autre, c’est de l’obtenir.
»
A cette pensée, j’ajouterai qu’il n’y a que deux joies vraies
dans la vie. La première, c'est que Dieu répond à toutes nos prières ; la
seconde, c’est qu’il ne nous donne pas toujours la réponse souhaitée. Je crois
cela parce que