Ouvrage de 1890 paru en Angleterre sous le titre "Le plus grand trophée du Christ". Traduction française 1995 Editions Europresse . Jean-Charles Ryle (1816-1900) . En 1837, une grave maladie le frappa et le poussa à chercher son réconfort dans la lecture de la Bible. La main de Dieu était sur lui, et Ryle connut une lutte spirituelle intérieure de plusieurs mois. Lors d'une prédication sur Ephésiens 2:8, il comprit enfin l'évangile de la grâce et du salut, et son être fut transformé. Il ressentit ensuite l'appel de Dieu et fut, en 1841, investi au ministère pastoral de l'Église d'Angleterre. Il occupe des postes pastoraux en divers lieux du pays, étant remarqué pour son assiduité à veiller au soin des âmes sous sa garde. Il se plongeait aussi dans la lecture des œuvres des pasteurs puritains qui lui apportèrent une grande richesse spirituelle pour son ministère. En 1880, à l'âge de soixante-quatre ans, en dépit du fait qu'il affichait publiquement des convictions résolument évangéliques, il fut nommé évêque de Liverpool. Il occupe le poste sans rien changer à ses convictions.
«L'un des malfaiteurs crucifiés l'injuriait, disant; N'es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et sauve-nous ! Mais l'autre le reprenait, et disait; Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation ? Pour nous, c'est justice, car nous recevons ce qu'ont mérité nos crimes ; mais celui-ci n'a rien fait de mal. Et il dit à Jésus; Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. Jésus lui a répondu; Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis» (Luc 23, 39-43). Peu de passages du Nouveau Testament résonnent plus familièrement à nos oreilles que les versets que nous venons de lire. Ce court récit contient l'histoire très connue du « brigand repenti » et nous relate le bref échange entre le Christ et l'un des deux malfaiteurs crucifiés avec lui. Et il est juste et bon que ces versets soient familiers et bien connus. Ils ont en effet consolé plus d'un esprit troublé, et ils ont procuré la paix à de nombreuses consciences tra vaillées par la pensée de leurs péchés. Ce passage s'est révélé comme un baume guérisseur à plus d'un cœur meurtri, et il fait office de médicament à tant d'âmes malades du péché.Ces paroles ont adouci l'oreiller de plus d'un mourant et, par tout où l'on prêche l'Evangile de Christ, elles se rencontreront toujours l'honneur, l'intérêt et le souvenir. Je désire examiner ces versets et chercher à développer les principales leçons qu'ils veulent enseigner. Je ne suis pas en mesure de connaître l'état d'esprit de lire ces lignes. Mais je peux en revanche voir les vérités renfermées dans ce passage, et je sais que nul homme ne les connaît jamais trop bien. En effet, nous avons ici la représentation du plus beau trophée que Christ n'ait jamais remporté, et cela mérite que nous y consacrions quelques instants. (... |