Canevas d’étude – 123p – ( l’étude de la 2ème épître de Pierre et de Jude, du même auteur, a été numérisée et est téléchargeable sur mediathequechretienne.fr)

https://mediathequechretienne.fr/2eme-epitre-de-pierre-epitre-de-jude/

Le pasteur Maurice Ray (1914 - 2005)  a exercé un ministère pastoral et d'évangélisation en Suisse romande durant de nombreuses années. Il a également été Secrétaire général de la Ligue pour la lecture de la Bible de ce pays.

Ensemble des œuvres de Maurice Ray à télécharger gratuitement :

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Cette épître reflète les préoccupations des églises d'Asie mineure dans la seconde moitié du premier siècle, vraisemblablement dans les années 60 à 70 de notre ère. L’auteur veut, avant tout, exhorter les destinataires de sa lettre à demeurer fidèles au Seigneur dans l’opposition que .suscite leur témoignage chrétien. Cela explique la multiplicité des sujets abordés par l’apôtre sans qu'aucun d’eux devienne jamais un exposé de doctrines.

Cela explique aussi l’importance donnée à la conduite à tenir — on dirait aujourd’hui : le témoignage sans paroles — à l’heure de la persécution. L'heure n’est plus aux enseignements théoriques. Dans l’épreuve qu’elle traverse ou va connaître, l’Eglise a besoin de conseils pratiques.Parmi les « christianisés » du vingtième siècle, nombreux sont ceux qui con-fondent encore l’Evangile du Christ avec la sagesse moralisante d’un illustre penseur mort martyr il y a deux mille ans. A elle seule, la lecture de cette épître dénoncerait cette funeste erreur

Il y a, certes, une morale chrétienne, comme il y a une pensée chrétienne. Mais l’une et l’autre sont inséparables de la personne du Christ qui était, qui est, qui vient. Cette épître en est la démonstration. La conduite à tenir au sein de l’épreuve n’est pas l’application d’une doctrine — une morale héroïque — mais une soumission active, confiante, constante, au Christ ressuscité et présent dans son Eglise éprouvée.A ce titre, cette lettre est un précieux résumé du Nouveau Testament ; elle est une saisissante illustration de la bonne nouvelle qu'il apporte et de toutes les conséquences que nous avons à en tirer pour notre vie présente et à venir.

Quand Paul écrivait aux Corinthiens (1.26) : « ... parmi vous qui avez été appelés, il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles », il soulignait un aspect particulier de l’Eglise primitive. Elle comptait quelques personnages d’un rang élevé, mais était surtout composée de « petites » gens, selon un dessein de Dieu qui veut que l’Evangile doive son succès ni à la position sociale des chrétiens, ni à leur culture. La puissance et la sagesse des élus ne doivent rien à leur chair et tout à la seule grâce de Dieu, révélée par le Christ des Ecritures. L'orgueil lié à une connaissance académique ou livresque, à une position sociale, à une tradition de famille ou de communauté, est souvent le plus gros obstacle à la vie chrétienne.

Si Pierre s’adresse lui aussi à de « petites » gens, ce qualificatif est à com-prendre selon une échelle des valeurs qui dit de toute éternité : L’homme est intéressé par ce qui frappe les yeux ; l’Eternel, Lui, regarde au cœur (1 Sam. 16. 7). Aussi la Parole de l’apôtre adressée à ces « petites » gens, est-elle valable pour les sages, les grands, les puissants..., et les petites gens de tous les temps.

UNE ÉPITRE « CATHOLIQUE » : Au troisième siècle déjà, l’Eglise appliquait le qualificatif «catholique», c’est-à-dire « universel » aux épîtres de Jacques, Pierre, Jean et Jude. On voulait ainsi différencier ces écrits de ceux de l’apôtre Paul adressés à des communautés locales ou à des personnes. Ces épîtres dites « catholiques » (excepté les 2e et 3° de Jean) concernent les Eglises ou les chrétiens en général. Cette appellation d’épître « catholique » se retrouve dans quelques versions du siècle dernier, Osterwald par exemple. Nos versions modernes l’ont abandonnée.

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