Né dans une famille juive, Richard Wurmbrand, (1909-2001) membre de la jeunesse dorée de Bucarest dans les années 1930, se convertit au christianisme à la suite d’une maladie. Il devient pasteur luthérien, et l’ardeur de sa foi, son sens de la liberté et de la justice sociale lui valent bientôt de subir durement les rigueurs des divers régimes politiques — fasciste d’abord, communiste ensuite —que connaît la Roumanie pendant et après la Deuxième Guerre mondiale.

Dans Mes prisons avec Dieu, Wurmbrand rapporte, non pour ce qu’elles furent mais pour ce qu’elles lui ont appris, les extraordinaires expériences vécues par lui durant les quatorze années qu’il a passées — entre 1948 et 1964 —dans les prisons communistes roumaines. Ses geôliers essayèrent de lui faire avouer qu’il appartenait à un réseau d’espionnage impérialiste. Plutôt que de faire l’objet d’un procès à la Mindszenty, Wurmbrand était décidé à se suicider s’il sentait sa résistance faiblir. Mais malgré les tortures physiques et morales, sa force de caractère, son courage, son espérance ne l’abandonnèrent pas devant ses pseudo-juges et ses authentiques bourreaux.

On le laissa enfermé trois ans seul, dans une cellule de trois mètres sur trois à dix mètres sous terre. Pendant deux autres années, il fut à l’agonie dans la « chambre de la mort », ainsi nommée parce que nul, avant lui, n’en était ressorti vivant.

En dépit de toutes ses souffrances — qui furent d’autant plus grandes qu’il refusa sans cesse de se compromettre avec le communisme — Richard Wurmbrand garda non seulement sa fol en Dieu mais la fit rayonner autour de lui dans une tragique et terrible paroisse composée aussi bien de victimes que de bourreaux (parfois inter­changeables), de prisonniers politiques que de dénon­ciateurs, de voleurs et d’assassins.

De sorte que son livre est finalement une bouleversante histoire d’amour : d’amour du Christ, d’amour des hommes, d’amour de la liberté.

Richard Wurmbrand a vécu la fin de sa fin aux États-Unis.


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